dimanche 14 février 2021

Évènement : Rencontre de sémiotique musicale de l’IReMus

Équipe « Sémiotique musicale », coordonnée par Jean-Pierre Bartoli et Jean-Marc Chouvel

Le vendredi 19 février 2021, à 16 heures en visioconférence


Heure : 19 févr. 2021 04:00 PM Paris
Participer à la réunion Zoom
https://us02web.zoom.us/j/83194790646?pwd=azh1bzg0WUdmWms3RjBlYU9md3hGZz09

ID de réunion : 831 9479 0646
Code secret : 213800

« voir, écouter » 

1. Rencontre avec Violaine Anger,
(Université d’Évry-Val-d’Essonne, membre du CEEI, Centre d’études de recherches comparées sur la création)  à propos de son ouvrage :

Voir le son, l’écriture, l’image et le chant

Paru récemment aux éditions Delatour

 Comment le son est-il relié à l’image ? Avec les nouvelles technologies, image, écriture et son apparaissent désormais sur un même support, une nouveauté radicale dans l’histoire humaine. Pourtant, on peut chercher à comprendre comment cet entrelacement est possible : c’est le propos de ce livre. Il suit un fil rouge, la partition musicale. L’écriture de la musique, inventée sous les Carolingiens, ménage une instabilité qui est motrice : d’un côté, elle fait voir le son, par la note de musique, lointain ancêtre de l’image dite abstraite ; de l’autre, elle analyse la parole en intégrant en son sein une béance, puisqu’elle sépare les mots et la manière dont il faut les dire. Écriture, son et image sont ainsi d’emblée étroitement mêlés. L’ordinateur autant que l’image dite abstraite en seraient-ils de lointains descendants ?

 

2. Intervention de François Giroux,

(INSPE, Paris), à propos de son projet de recherche :

Martin Davorin Jagodic : mise en œuvre de processus et abolition de frontières contraignant la réalisation musicale 

Voir et entendre : dans le travail de Martin Davorin Jagodic, l’impossibilité de séparer ce double mouvement provient d’abord de la musique même.

Source d’une musique visible s’articulant comme une surface, un plan, une carte, la vision synoptique –ce qui peut être embrassé d’un seul coup d’œil– est reliée aux meilleurs moments d’écoute dont témoignent quelques compositeurs, parfois certains interprètes. Le travail présenté provient d’un doute radical porté sur la notion d’œuvre, résultant lui-même de l’écoute du silence webernien. Voir et entendre génèrent alors un double déploiement, dans des directions multiformes, incessamment reprises, réassemblées, variées, transformées et renouvelées.

La multiplicité des formes provoque celle des perceptions. Dès lors, voir et entendre agissent continûment l’un sur l’autre, arrachant au caractère incertain d’une musique écrite un essor imprévu : l’écriture n’est plus une simple médiation, l’image, le texte et le son deviennent inséparables. Cette écoute crée une multitude de propositions ouvertes, réservoir inépuisable de nouvelles analogies.



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